Netanyahu fait fi de l’ordre de la CIJ d’arrêter son offensive militaire sur Rafah

Le 24 mai, la Cour internationale de justice des Nations unies a émis une nouvelle ordonnance, dans le cadre de la plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël, ordonnant à l’État hébreu de retirer immédiatement ses troupes du gouvernorat de Rafah, d’ouvrir le point de passage de la ville vers l’Égypte et de maximiser l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Fort du soutien de l’administration Biden, le gouvernement israélien a aussitôt fait savoir qu’il ne respecterait pas l’ordonnance et a poursuivi l’offensive, ne laissant passer l’aide qu’au compte-gouttes. Les dizaines de civils palestiniens brûlés vifs le 27 mai dans un camp à Rafah, dans le cadre d’une opération visant à tuer deux dirigeants du Hamas, ont encore renforcé l’horreur ressentie par la communauté internationale et l’isolement d’Israël et des États-Unis.

L’arrêt de la CIJ intervenait quatre jours après le dépôt par le procureur de la Cour pénale internationale, Karim A.A. Khan, d’une requête demandant à la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois dirigeants du Hamas (voir AS 21/24). La décision de la Cour est attendue instamment. A noter que si Israël n’est pas membre de la CPI, pas plus que les Etats-Unis, la quasi-totalité des pays européens le sont, ce qui signifie qu’ils devront se conformer, le cas échéant, à un éventuel ordre d’arrestation du dirigeant israélien.

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