Les leaders des BRICS réunis pour leur 16ème sommet

Alors qu’à la réunion annuelle des BRICS à Kazan, en Russie, l’ordre du jour portait sur la manière de surmonter les injustices et la faillite du système mondial actuel, la conférence annuelle du FMI à Washington se concentrait sur la manière de le maintenir en vie à tout prix.

Le sommet des BRICS, qui accueillit du 22 au 24 octobre des dirigeants de 30 pays, dont 22 chefs d’État et de gouvernement, ainsi que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, revêt une importance historique. Comme l’a expliqué son hôte, Vladimir Poutine, des décisions étaient attendues sur une stratégie de développement, ainsi que sur des mesures concrètes permettant de s’affranchir de l’assujettissement au système du dollar et du FMI. Le Président russe précise que les BRICS ne cherchent pas à appliquer des modèles ayant échoué, comme le système de la monnaie unique européenne, mais que la « militarisation » du dollar les oblige à créer un système de paiement et une unité de monnaie commerciale pour se protéger (voir ci-dessous).

A la veille du sommet, la Chine et l’Inde s’étaient accordées pour mettre fin aux tensions frontalières de 2020 qui les empêchent de collaborer autant que nécessaire sur des questions internationales autrement plus importantes. Il s’agit d’un signe très prometteur pour l’avenir des relations souvent difficiles entre les deux géants asiatiques. Malgré les progrès réalisés à ce sommet, il ne faut jamais sous-estimer les efforts de l’oligarchie transatlantique pour miner la coopération grandissante entre pays membres des BRICS Plus et leurs associés.

Pour situer l’importance du processus en cours autour des BRICS, nous citons dans la brève suivante l’évaluation de Jacques Cheminade, ancien candidat à la présidence française.