L’Assemblée générale de l’ONU approuve à une écrasante majorité l’adhésion de la Palestine

Avec 143 oui, 9 non et 25 abstentions, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, lors d’une session extraordinaire le 10 mai, un projet de résolution stipulant que « l’État de Palestine est qualifié pour devenir membre des Nations unies » en vertu des règles de la Charte. Cette initiative faisait suite au vote du Conseil de sécurité, le 18 avril, sur l’octroi à la Palestine du statut de pays membre à part entière. Alors que 12 des 15 pays membres du Conseil avaient voté pour et que deux autres (Grande-Bretagne et Suisse) s’étaient abstenus, les États-Unis y avaient mis leur veto.

Par conséquent, une résolution à destination de l’Assemblée générale a été formulée par les Émirats arabes unis, qui président actuellement le groupe arabe de l’ONU, puis parrainée par 70 autres pays. En la présentant, l’ambassadeur des EAU, Mohamed Abushahab, a observé que « la grande majorité des pays présents dans cette salle sont pleinement conscients de la légitimité de la candidature palestinienne et de la justesse de sa cause, qui fait l’objet de tentatives acharnées de la supprimer et de la vider de tout sens ».

Les neuf pays ayant voté « non » incluent les États-Unis, Israël, l’Argentine, la Hongrie et la République tchèque. Parmi les grandes nations européennes qui se sont abstenues, figurent l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume uni et la Suisse.

Si l’Assemblée générale n’a pas l’autorité d’approuver l’adhésion de la Palestine, elle lui a toutefois accordé l’accès à certains « droits et privilèges », à compter de la nouvelle session qui s’ouvre le 10 septembre. Elle pourra ainsi siéger parmi les États membres, selon l’ordre alphabétique, faire des déclarations au nom d’un groupe, soumettre des propositions et des amendements et les déposer, et les membres de la délégation palestinienne pourront être élus mandataires de la Commission plénière et des grandes commissions de l’Assemblée générale.

Le représentant permanent adjoint des États-Unis auprès de l’ONU, Robert Wood, a indiqué que les États-Unis opposeraient probablement leur veto lorsque la résolution actuelle serait soumise au Conseil de sécurité, malgré le soutien massif dont elle bénéficie dans le monde entier.

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