La « lutte contre la désinformation » de l’OTAN vise à faire taire toute voix dissidente

Executive Intelligence Review (EIR) vient de publier un rapport explosif sur les opérations du Centre de lutte contre la désinformation (CCD) de Kiev, qui a mis sur sa « liste noire » l’Institut Schiller, ainsi qu’Helga Zepp-LaRouche personnellement et plusieurs de ses membres (voir AS 22, 31/22, 23, 50/23, 16/24). Nous citons l’introduction du dossier et vous recommandons de le lire en entier (en anglais) ici.

« Indépendamment du tireur lui-même, la tentative d’assassinat du Premier ministre slovaque Robert Fico, le 15 mai dernier, n’est pas une affaire interne à la Slovaquie. Les questions stratégiques urgentes auxquelles il faut répondre sont : Qui a préparé le coup ? Qui a donné l’ordre de passer à l’acte ? Cui bono ?

« Toute enquête sur ces questions décisives doit tenir compte du fait que le Centre ukrainien de lutte contre la désinformation (CCD) avait inscrit Robert Fico sur sa liste d’ennemis à réduire au silence depuis au moins avril 2022. Fico, qui était alors dans l’opposition, a été publiquement identifié comme ‘terroriste de l’information’ par le CCD, accusé de répéter la propagande russe. (…).

« Enquêter sur ce lien avec le CCD ouvre la voie à l’appareil plus large où se trouvent les réponses à ces questions stratégiques urgentes. Le CCD est la principale entité de ‘guerre de l’information’ du gouvernement ukrainien, relevant du Conseil de sécurité nationale et de défense du président Volodymyr Zelenski, en charge de transmettre à l’appareil de sécurité ukrainien et aux ‘partenaires internationaux’ de l’Ukraine les noms des cibles à viser. Son personnel est composé de néonazis fanatiques, de fiers défenseurs du héros nationaliste ukrainien et allié d’Hitler, Stepan Bandera (1909-1959). Le CCD n’est cependant pas une affaire simplement ukrainienne. Depuis sa création en mars 2021, il est financé et dirigé par les gouvernements américain et britannique, l’OTAN et l’Union européenne. »

Après la publication en juillet 2022, par le CCD, de sa première liste d’’ennemis’, dont près de la moitié étaient des dirigeants de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche en tête, ou des personnes ayant participé à l’une ou l’autre de ses conférences, l’EIR a publié un dossier sur le centre (…). 

Aujourd’hui, comme l’article le montre, des entités de l’OTAN s’efforcent de reproduire ailleurs en Europe, puis aux Etats-Unis, « le modèle ukrainien » d’un réseau d’agences publiques et privées imbriquées dans la « lutte contre la désinformation ». Ces agences seraient chargées d’identifier les adversaires à la politique stratégique anglo-américaine et de l’OTAN dans le but de les réduire, d’une manière ou d’une autre, au silence.

Le dossier de l’EIR présente aussi un profil de Molfar-OSINT, une agence anglo-américaine de « renseignement de source ouverte » (OSINT,) qui tient des listes de personnalités occidentales appelant à une résolution pacifique du conflit entre l’Ukraine et la Russie, ou qui s’opposent à la promotion de ce conflit par l’OTAN. Cette agence opère à partir de l’Ukraine, mais son siège social se trouve à Londres.

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