La France se dirige vers le chaos et l’instabilité

Le second tour des législatives laisse la France dans une situation chaotique, à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques. C’est le Nouveau Front populaire qui remporte le plus de sièges (184), tandis qu’avec 166 sièges, les macronistes s’en sortent mieux que ne leur laissait craindre la claque du premier tour, grâce aux désistements et au report des voix d’autres formations afin de « faire barrage » au Rassemblement national. Bien qu’ayant obtenu le plus de suffrages lors des deux tours (et aux européennes), le RN n’aura que 143 sièges.

Mais le trait marquant de ces élections a été le déni de réalité collectif, comme le déplore Jacques Cheminade, président du parti Solidarité & Progrès, dans une déclaration datée du 8 juin. « Tous en effet se sont situés dans le contexte d’un combat de politique intérieure, comme si la France était isolée du contexte mondial. Aucun n’a évoqué le risque de guerre, tous ont fait comme si fournir des armes à l’Ukraine allait de soi. Aucun n’a évoqué la mainmise de l’oligarchie financière sur les nations et les peuples, tous ont fait comme si ce n’était pas une question méritant d’être soulevée. Ils ont ainsi aligné des promesses impossibles à tenir dans l’ordre actuel auquel ils ont tous de fait consenti, faute de soulever les défis réels. »

Cette réalité, c’est qu’« au sein de l’OTAN, nous devons nous soumettre à une ‘économie de guerre’ orientée contre l’un des deux Etats au monde détenant la plus grande puissance nucléaire, en nous mettant de fait au service du second et risquant ainsi un conflit généralisé. La réalité est qu’au sein de l’Union européenne, la France sera soumise en septembre à l’obligation de présenter un plan de réduction de notre dette sur sept ans. »

Pour S&P, affirme Jacques Cheminade, les programmes du RN et du NPF sont inacceptables. Son parti se bat « pour un projet de rupture mobilisateur, à l’échelle internationale et nationale. Internationale, cela signifie sortir du monde de l’OTAN, de la City, de Wall Street et de l’emprise financière pour se joindre au mouvement d’émancipation des BRICS. C’est dans ce contexte politique opposé à l’‘ordre occidental fondé sur des règles’ que nous pourrons enfin trouver les degrés de liberté afin d’appliquer des politiques plus justes. En répondant à la double exigence de sécurité et de justice sociale qui s’est manifestée dans ces élections. Dès mon programme de 2007, j’ai appelé à nous libérer du ‘fascisme financier’, vraie matrice de l’autre. Cela signifie parler vrai en appliquant des principes et ne plus mentir en alignant des chiffres.

« Nationale, cela veut dire redonner priorité au travail humain et au service public, aux sécurités publique et sociale. Internationale et nationale ensemble, cela signifie penser en patriotes et citoyens du monde. »

Lisez la déclaration complète de Jacques Cheminade ici.

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