Erreur de calcul ou dessein ? Emmanuel Macron prend une nouvelle raclée

En France, la réalité a frappé de plein fouet le gouvernement et les élites. N’en pouvant plus de ceux qui dirigent le pays depuis tant d’années, les électeurs leur ont fait passer un message très clair : « Le parti de Le Pen est le seul que nous n’avons encore été testé, alors faisons-le ! »

Et pour s’assurer que ce message soit entendu, la participation a été bien plus élevée cette année : 66,7 %, contre 47,5 % aux élections législatives de 2022. Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et son allié à droite, autour d’Éric Ciotti, ont obtenu 33,1 % des voix, ses candidats arrivant en tête dans 297 circonscriptions (sur 577).

Le deuxième « vainqueur », c’est l’alliance de la gauche unie (La France insoumise, Parti socialiste, Verts), qui a obtenu 28,1 % des voix pour arriver en tête dans 155 circonscriptions. Le grand perdant est le parti d’Emmanuel Macron, Ensemble, qui a à peine franchi la barre des 20 %. Le second tour, le 7 juillet, décidera de la répartition des sièges à l’Assemblée nationale et, partant, du choix du Premier ministre.

Au lendemain du premier tour, le président de Solidarité & Progrès, Jacques Cheminade, a fait une déclaration intitulée « Pour une nouvelle libération ». Il écrit : « Une lame de fond a déferlé contre la politique inféodée au mondialisme financier de l’ancien régime. Cependant, les forces politiques prétendant représenter cette volonté populaire de rupture sont elles-mêmes prisonnières du carcan qui nous a été imposé depuis 1946.

« Elles font toutes comme si le risque de guerre n’existait pas. Aucune ne combat frontalement l’oligarchie financière de la City, de Wall Street, de BlackRock et de tous les propagateurs d’une austérité sociale criminelle. Aucune ne conteste la politique de réarmement occidentale que porte cette oligarchie. Aucune ne remet réellement en cause la subordination des États européens dans les domaines de la défense, de l’énergie et des données. Aucune n’a rendu publique la prochaine recommandation découlant de l’article 126 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, dans le cadre de la procédure pour déficit excessif, qui condamne nos dirigeants à asservir leur propre peuple.

« Les candidats d’Ensemble étaient soumis d’avance, ceux du RN ont vendu sans moyens réels l’illusion nationale et ceux du Nouveau Front populaire, l’illusion sociale. Dans ces conditions, face au risque immédiat de guerre et de krach financier, tous ont promis avec les mains liées les empêchant de tenir leurs promesses. (…) »

La déclaration complète de Cheminade est disponible ici. A lire aussi : « Jordan Bardella et le RN, nouvelle option de l’oligarchie financière ».

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