De gros déficits confirmés dans les infrastructures allemandes

Une étude conjointe réalisée par deux chercheurs de l’Institut économique allemand (IW), proche des employeurs, et deux chercheurs de l’Institut de la politique macroéconomie (IMK), proche des syndicats, a permis d’évaluer l’ampleur des besoins en rénovation et renouvellement des infrastructures allemandes. L’étude, publiée dans le News Brief 168 de l’IMK, évalue le déficit d’investissement dans les infrastructures à au moins 600 milliards d’euros.

S’inclinant devant l’orientation « verte » du gouvernement, les chercheurs estiment qu’environ un tiers de cette somme devrait aller aux secteurs verts et durables, au détriment d’investissements dans les infrastructures ferroviaires, routières et hydrauliques classiques. Mais malgré ses conclusions erronées, le message est clair.

Ce chiffre de 600 milliards d’euros se répartit comme suit : 127 milliards pour les infrastructures de transport (59,5 milliards pour le rail, 28,5 pour les transports publics urbains, 39 milliards pour les autoroutes fédérales) ; 177,2 milliards pour les infrastructures urbaines (routes, écoles, approvisionnement en eau, alimentation électrique) ; 200 milliards pour la protection du climat (isolation des bâtiments, systèmes de chauffage, autres innovations, y compris des dizaines de milliards pour des projets improductifs comme les installations d’énergie éolienne et solaire).

Étant donné que les budgets habituels ne peuvent, en l’état, couvrir de telles sommes, les auteurs appellent à réformer le « frein à l’endettement budgétaire » afin de permettre à l’État d’emprunter des fonds affectés aux projets spécifiques.

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