La dynamique de paix s’impose – en dépit de Washington, Londres et Bruxelles

Alors que les nations transatlantiques s’enfoncent dans une politique de guerre permanente et de changement de régime, la Chine devient un acteur diplomatique clé pour résoudre les différents conflits dans le monde. Partant, d’autres pays « non occidentaux » se joignent au processus.

La semaine dernière, après trois jours d’intenses discussions à Beijing avec des représentants du Fatah, du Hamas et de 12 autres groupes de la Résistance palestinienne, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a pu élaborer avec eux une initiative en trois étapes vers la création d’un État palestinien, prévoyant par la mise en place d’un « gouvernement intérimaire de réconciliation nationale » pour la bande de Gaza après la guerre. Bien que fragile, cet accord ouvre déjà une nouvelle perspective. (En 2023, la Chine avait également facilité un accord historique entre deux adversaires de longue date dans la région, l’Iran et l’Arabie saoudite, offrant à tous deux une coopération avantageuse avec l’Initiative une Ceinture, une Route.)

Puis, le 23 juillet, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a rencontré Wang Yi en Chine, où il a déclaré que « l’Ukraine est prête à s’engager dans un dialogue et des négociations avec la Russie (…) visant à parvenir à une paix juste et durable » (voir ci-dessous). Au même moment, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, se trouvait à Kiev pour discuter avec le président Zelensky des possibilités de pourparlers avec la Russie.

Ceci fait suite à la tournée pour la paix entreprise à partir du 2 juillet par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui l’a conduit à Kiev, Moscou, Beijing et Washington – au grand dam des dirigeants de l’UE. Commentant les derniers développements dans une vidéo publiée le 27 juillet sur son compte X, Orbán écrit :

« Rappelons-nous que, malgré toutes les critiques, depuis le début de la mission de paix, les ministres américain et russe de la Défense se sont entretenus, les ministres suisse et russe des Affaires étrangères ont tenu des négociations, le président Zelensky a finalement appelé le président Trump et le ministre ukrainien des Affaires étrangères s’est rendu à Beijing. Autrement dit, la fermentation a commencé. Nous passons lentement mais sûrement d’une politique européenne favorable à la guerre à une politique favorable à la paix. C’est inévitable car le temps joue en faveur de la politique pro-paix. » (Voir aussi ci-dessous).

Cette dynamique est prometteuse. Or, comme Lyndon LaRouche l’a toujours souligné, la clé indispensable pour assurer une paix durable est le développement économique et social mutuel de toutes les parties jusque-là hostiles. Pour la Palestine, cela signifie la reconstruction et le développement rapides de toute la région suivant les grandes lignes du « plan Oasis » de LaRouche. Pour l’heure, seuls la Chine et ses alliés des BRICS sont en mesure de piloter un projet de développement d’une telle envergure.

Pour l’Ukraine, un pays ruiné qui déplore la perte d’un demi-million de ses citoyens, la reconstruction nécessitera également des investissements massifs dans les domaines de l’énergie, des transports et d’autres secteurs. L’ Initiative une Ceinture, une Route, comme l’a noté Wang Yi, peut contribuer à les fournir.