« 2024-2074 : Un nouveau paradigme pour les cinquante ans à venir »

C’est sur ce thème que s’est tenue la rencontre entre jeunes du monde entier, organisée le 20 janvier par l’Institut Schiller. Ce dialogue de trois heures s’est déroulé en présentiel à New York et simultanément en vidéoconférence avec des participants, souvent en groupes, venant d’une bonne vingtaine de pays, représentant tous les continents, de la Chine à l’Afghanistan en passant par le Chili.

Donnant le coup d’envoi de cette réunion, Helga Zepp-LaRouche évoqua les crises auxquelles le monde est aujourd’hui confronté, ainsi que l’approche nécessaire pour les résoudre. Elle conclut avec un aperçu des conceptions philosophiques de l’Institut Schiller, qui reposent sur celles de son mari Lyndon LaRouche, décédé en 2019.

En résumé, elle rappela comment LaRouche avait développé « une méthode de pensée » consistant à analyser les différentes politiques en identifiant les axiomes et les hypothèses qui les sous-tendent. C’est ce qui lui a permis de prévoir, avec une précision exceptionnelle, « chaque tournant vers le pire du système financier actuel » depuis au moins 1971.

Il avait prévu que l’économie américaine finirait par se retrouver dans la situation déplorable qu’elle connaît effectivement aujourd’hui, parce que les Etats-Unis « ont délocalisé leur production vers des pays à main-d’œuvre bon marché. Ils sont passés d’une dynamique orientée vers le bien commun à une société privilégiant le profit aux actionnaires, passant d’une chaîne de production complète dans leur propre pays à un mode ‘en flux tendu’. Ils ont de plus en plus accepté l’idée que l’argent produit de l’argent, ce qui a abouti à l’explosion des produits dérivés, qui représentent aujourd’hui 2 millions de milliards de dollars, parfaitement impayables, et c’est bien pour cela que le système financier est au bord de l’effondrement total.

« Sa méthode de pensée est étroitement liée à la compréhension de ce qui fait avancer la société, autrement dit : quelle est la véritable source de la richesse ? Elle réside entièrement dans les pouvoirs créatifs de l’individu, qui est capable de trouver constamment de nouvelles idées, d’identifier des percées qualitatives dans la science, dans l’art, d’identifier des principes qui nous permettent de mieux comprendre comment l’univers physique fonctionne. Lorsque nous appliquons ces principes au processus de production, il en résulte une augmentation de la productivité des travailleurs, autant que de la capacité industrielle, entraînant à son tour un accroissement de la richesse physique, et ainsi de suite.

« Ce n’est donc pas la possession de matières premières ni le contrôle des modalités d’échange qui sont la source de la richesse, contrairement à ce que prétendent les économistes libéraux. C’est entièrement la capacité de l’esprit humain à utiliser ses pouvoirs créateurs pour faire des découvertes de principes physiques, de principes qualitativement nouveaux, puis de les appliquer au processus de production, accroissant ainsi la maîtrise par l’homme de la nature et de l’univers. Et c’est ce droit qui a été refusé aux pays en développement, amenant à la lutte récente où le Sud global revendique son droit inné d’appliquer ce principe à ses propres économies.

« Ce droit est fondamentalement associé à l’image de l’homme. Les écologistes tentent de nous convaincre que l’homme est un parasite, une charge pour la nature. Certains vont même jusqu’à dire que les femmes ne devraient plus avoir d’enfants, car chaque nouveau-né est un fardeau pour la nature. (…) D’autres affirment que l’homme n’est que l’intendant de la nature, qu’il n’est pas différent des autres espèces, que même les plantes ont les mêmes droits que les êtres humains. Je pense qu’il s’agit là d’une conception fondamentalement erronée… »

Retrouvez l’intégralité de la présentation d’Helga Zepp-LaRouche bientôt, en anglais, ici.